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Commentaires à propos du tome 1

basLimoges

blason limoges

 

 

Le pont Saint Martial, date de la cité Romaine d'Augustoritum et il fut construit en pierres dès cette époque. Le pont actuel n'est cependant pas celui des Romains, car il a été détruit par Henri II Plantagenet, à la fin du XIIème siècle, pour punir les indiciplinés Limougeauds qui refusaient la domination anglaise. Il a été reconstruit au début du XIIIème siècle, sur les fondations de l'ancien pont. C'est également à cette époque que fut construit le second pont de Limoges, dit « pont Saint-Etienne », qui donnait un accès directe à la cité de l'évèque. On ne sait s’il fut précédé d’un ouvrage en bois et si un horrible tripot, repaire des ribaudes, et où Lou rencontra Will, se trouvait à proximité, comme nous l'imaginons dans le livre.

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Les Vénitiens ont tenu un comptoir commercial à Limoges entre à la fin du Xème siècle et le début du XIème, pour les raisons dque nous rapportons dans le tome 1. Ils vivaient dans un quartier situé dans les faubourgs, entre les murailles du Château et de la Cité, au niveau de l'actuelle rue des Vénitiens. C’est aussi vers cette époque qu’un autre quartier, proche de celui des Vénitiens, occupé par les bouchers, commença à s’individualiser dans les faubourgs.

Parmi la famille des vicomtes de Limoges, seul Foulques est un personnage imaginaire dans notre récit. blason vicomte Géraud, Guy, puis Adémar ont été les vicomtes successifs de Limoges. Emma de Ségur fut l’épouse de Guy. Aimery Ostefrancs (ostofrancus), le frère de Guy, fut le premier vicomte de Rochechouart dont il fonda la famille (toujours existante de nos jours, l'une des plus anciennes de France). Les évêques de Limoges et abbés de Saint-Martial furent ceux de notre histoire, aux dates rapportées dans le texte. L’histoire des ancêtres de Guy et Emma est bien celle racontée par Roger à Lou et Mathilde.

Adémar de Chabannes, l’un des plus célèbres chroniqueurs du moyen-âge, était le neveu d’un moine limougeaud nommé Roger et il fut lui-même moine à Saint-Martial. Nous entendrons à nouveau parler de cet Adémar dans les volumes suivants, car il s'intéressera et écrira beaucoup sur la ville de Limoges et sur son saint patron.

Le droit de cuissage dont nous parlons dans le tome 1 n'est probablement qu'une invention et l'une des nombreuses légendes attribuées au moyen-âge qui persistent dans l'imaginaire collectif. Le seul droit connu qui s'appliquait aux serfs dans ce domaine était celui dit de "formariage", qui interdisait à un serf de se marier en dehors de la seigneurie à laquelle il était attaché, à moins de s'aquitter d'une taxe envers son seigneur.

Châlus

Le village de Châlus était bien composé des deux bourgs de Maulmont et Chabrol. Les personnages de Châlus tels que Lou, Mathilde, Eudes, Tristan, Ignace, Groux … sont imaginaires.
Le château en pierres de Châlus Chabrol a été construit au XIème siècle, sur ordre du vicomte de Limoges, nous verrons avancer cette construction dans les livres suivants. Il est possible que le châterau en pierre ait été précédé d'un fortin en bois, de type « motte féodale », comme cela était très habituel à la fin du Xème siècle et au début du XIème.

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Un second château sera construit plus tard (au XIIIème siècle) à Maulmont par le seigneur de Maulmont. Les vestiges de ces deux forteresses se voient encore à Châlus. A la fin du XIIème siècle le château de Chabrol deviendra célèbre, car c'est de son donjon que sera tiré en 1199, le careau d'arbalète qui blessera mortellement Richard Coeur de Lion. d

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Les deux châteaux de Châlus (aspects actuels) : à gauche Chabrol, à droite Maulmont

Le château de Montbrun dont nous parlons dans notre récit, se trouve sur la commune actuelle de Dournazac. La forteresse que l'on peut voir aujourd'hui n'a été construite qu'au XIIème siècle, mais elle fut précédée d'une motte castrale, dont on voit encore le relief à proximité du château.

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Le château de Montbrun, tel qu'on peut le voir aujourd'hui

La médecine à l'époque

L’épidémie d’ergotisme (ou mal des ardents comme on disait à l'époque) qui est rapportée dans notre histoire fut bien réelle et particulièrement dévastatrice, ce fut l'une des nombreuses poussées de ce mal qui causa des milliers de morts au moyen-âge. mCette épidémie ravagea l’Aquitaine et le miracle des ardents qui y mit fin est rapporté par les chroniqueurs de l'époque tel que nous l’avons décrit dans le livre. Nous aurons des explications sur cette maladie étrange et sur ses causes dans le tome 2. Nous y découvrirons même une théorie explicative (bien impie !) du miracle des ardents. L'exposition publique de la relique de Saint Martial qui fut faite à cette occasion est le point de départ de ce qui deviendra les célèbres "Ostensions Limousines" qui perdurent de nos jours. Les dernières Ostension à Limoges eurent lieux en 2009.

 

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Quatre personnalités ouvrent la Châsse de Saint Martial lors des ostensions
(si l'un des quatre perd sa clé ... pas d'ostension !!)

Les accouchements au moyen-âge étaient pratiqués par des matronnes ou ventrières (ancêtres de nos sages-femmes actuelles). Leurs connaissances étaient des plus empiriques et leur formation inexistante. Les méthodes d'extractions instrumentales telles que le forceps ou la ventouse étaient encore inconnues. La mortalité maternelle et infantile au moment de l'accouchement était très importante. Si l'enfant venait à décéder in utero, l'église recommandait de le baptiser dans le ventre de sa mère. On inventa à cet effet une seringue, dite plus tard "seringue de Mauriceau", pour injecter de l'eau bénite in utero sur ces enfants qu'on ne pouvait extraire. Comme le sexe de ces nouveaux Chrétiens restait inconnu, la formule rituelle consacrée par des conciles du moyen-âge et que devait prononcer le prêtre, était "créature de Dieu, je te baptise ...". Si l'enfant mort (ou parfois encore vivant) ne pouvait être extrait par les matrones, on faisait appel aux barbiers lithotriteurs qui morcellaient le foetus in utero pour l'évacuer et tenter de sauver la mère. Tout ceci naturellement sans l'ombre d'une anesthésie et dans des conditions d'aseptie désastreuses !!

Le Périgord

Les comtes et évêques du Périgord, sont ceux rapportés dans le livre, seul Boson le Bel est un personnage imaginaire.
Les guerres entre Limousins et Périgourdins furent nombreuses à cette époque, mais la campagne de Guy en Périgord, rapportéef dans le tome 1, est fictive.

La grotte visitée par Guy et ses hommes est celle de Rouffignac, et les drôles de bestioles qu'ils ont vu sur les murs n'étaient pas connues à leur époque. Il faut dire que nos Limousins avaient autre chose en tête que de jeter les bases de la paléontologie ...
Les forteresses de Bruzac et Commarque furent des places fortes du Périgord moyenageux dont on peut encore voir les vestiges aujourd'hui. Le site de Commarque ne fut fortifié qu’au XIIème siècle, mais un fort troglodyte existait là bien avant. Le château de Laussel fut également construit en pierres après notre récit.

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Vues actuelles du chateau de Commarque

La visite du château de Commarque est possible, nous ne saurions trop vous la recommader où au moins allez faire un tour sur le site internet du château, que vous avez en lien et qui est fort bien fait.

L’Abbaye Saint Germain de Brantôme s’est vue confier par Charlemagne la relique de Saint Sicaire, l'un des Saints Inocents. Nous y reviendrons dans les commentaires du tome 2.

Les Brabançons étaient des mercenaires originaires de Flandre et du Brabant, qui se développèrent essentiellement à partir des XIIème et XIIIème siècles. Il vendaient leurs services à divers seigneurs, ils s’organisèrent parfois en bandes de brigands, terrorisant les campagnes.

Découvertes, armement.

Parmi les innovations décrites dans le livre, de nombreuses sont effectivement des découvertes des Xème et XIème siècles. C’est l’époque des premiers moulins à eau et de l’utilisation de la force du courant des rivières. Les soufflets et les marteaux à eau (martinets) font également leur apparition au XIème siècle.trebuchet

C'est également l'époque où le royaume commence à se couvrir de châteaux en pierres qui remplaceront petit à petit les mottes féodales en bois.

Pour ce qui est de l’armement, les étriers font leur apparition dans le monde Chrétien, rien d'étonnant donc à ce que Lou en ait eu l'idée ! Les côtes de maille en fer, constituant les hauberts sont utilisées lors des batailles et des sièges, elles protègent les guerriers jusqu’à mi-cuisse et sont cfendues à l’avant et à l’arrière pour permettre de monter à cheval. Le heaume au Xème et début du XIème siècle est un casque encore assez rudimentaire avec une simple protection nasale, le plus souvent.

Parmi les machines de siège, le trébuchet (catapulte inventée par Jean dans le livre), célèbre pour sa précision,est apparu entre le XIème et  le XIIème siècle. Il sera utilisé notamment pendant la croisade des Albigeois.

Lors des sièges, les produits jetés par les défenseurs sur les assaillants étaient le plus souvent de l'eau bouillante, de la poix ou de la chaux vive, voir du sable brulant, mais pas de l'huile bouillante comme nous le rapportons dans le livre, car cette dernière était rare et précieuse à l'époque.haut

Le Premier Bayle de la Grande Confrérie de saint Martial ouvre la Châsse avec la quatrième clé
Le Curé de l'église Saint-Michel des Lions ouvre la Châsse avec la troisème clé
Le maire de Limoges ouvre la Châsse avec la seconde clé
L'évêque de Limoges ouvre la Châsse avec la première clé
L'évêque de Limoges tient le reliquaire de Saint Martial dans les rues de Limoges (ostension de 2009)
Le quartier des Vénitiens à Limoges.
Mamouth de la grotte de Rouffignac
Casque à nasal simple, tels qu'ils étaient utilisé à la fin du Xème siècle et au XIème.
La maquette d'un trébuchet
Vue de la vallée de la Beune depuis la muraille Est du château (à droite, la chapelle qui surplombe l'entrée)
Vue du château par le Nord-Est
La rampe d'accès au château qui passe sous une petite chapelle.
Le chateau de Commarque vu du Sud-Est, sur son promontoire calcaire, au premier plan la vallée de la Beune.
Les vestiges du château de Châlus-Maulmont sont réduits à cette simple tour, dans la ville basse, au bord de la tardoire.
Les vestiges de Châlus-Chabrol peuvent encore se visiter aujourd'hui. Le donjon serait celui d'où fut tiré le trait qui tua Richard Coeur de Lion.
Illustration d'une "motte féodale" typique. la motte du vicomte de Limoges, pouvait resembler à celà. Au cours des XI et XII siècles ces constructions furent petit à petit remplacées par des châteaux en pierres.
Le pont Saint-Etienne n'existait pas au moment de notre récit.
Le blason des vicomtes de Limoges : D'or à trois lions d'azur, armés et lampassés de gueules.
Le vieux pont Saint-Martial, était le seul pont en pierre de Limoges au moment de notre récit.
Le blason de la ville de Limoges : De gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l'antique d'or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d'or S et M, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.